L’international, incontournable pour la relance du Grand Montréal
Alors que la crise de la COVID-19 secoue le monde entier, les grandes métropoles s’activent déjà afin de réfléchir à la relance économique. Pour le Grand Montréal, celle-ci passera certainement par l’international et ses filiales étrangères.
Au cours des prochains mois, Montréal International (MI) participera d’ailleurs aux efforts pour relancer l’économie de la région, en siégeant notamment sur le comité aviseur mis sur pied par la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Le Grand Montréal se positionnait avantageusement au cours des dernières années avec la plus importante croissance économique des grandes métropoles canadiennes. Une performance qui va de pair avec celle de Montréal International. En 2019, MI a soutenu la réalisation de 89 projets d’investissements étrangers dans le Grand Montréal, totalisant une somme record de plus de 2,6 G$.
Les quelque 2 000 filiales d’entreprises étrangères que compte le Grand Montréal représentent seulement 1 % de tous les établissements, mais génèrent 10 % de l’emploi et environ 20 % du PIB métropolitain.
Bonne nouvelle : selon un nouveau sondage réalisé du 15 au 22 avril 2020 par MI, 62 % des filiales étrangères envisagent de maintenir leurs investissements au Québec malgré la pandémie. La plupart d’entre elles sont donc prêtes à continuer d’investir dès que l’économie redémarrera.
Les filiales étrangères, un moteur d’achat local
Les filiales étrangères contribuent activement au développement de nos PME locales. Elles font des achats d’environ 17 G$ par année à des fournisseurs québécois (AppEco, 2019).
Par exemple, L’Oréal Canada, qui possède son siège social à Montréal, compte quelque 900 employés dans la métropole et son usine exporte 95 % de sa production. Son impact économique est multiple : croissance de marques locales, acquisition d’entreprises à fort potentiel, investissements en intelligence artificielle ou encore collaboration avec des fournisseurs locaux comme des agences de publicité.
Les filiales étrangères, pour le rayonnement des PME d’ici sur d’autres marchés
Nos entreprises étrangères sont également une incroyable source d’exportations. Selon Statistique Canada (2017), 55 % de toutes les exportations de marchandises du Québec sont attribuables aux filiales étrangères présentes en sol québécois.
Celles-ci permettent aux entrepreneurs locaux de démontrer leur expertise et leur savoir-faire. Digital Dimension en est un bon exemple. L’entreprise montréalaise, reconnue pour son expertise en animation 3D et en création d’images promotionnelles, travaille directement avec les plus grands studios de jeux vidéo au monde implantés dans la métropole québécoise.
« Notre collaboration avec Epic Games a débuté en 2009 sur un projet de cinématique de jeu vidéo. Depuis, notre association, jumelée à diverses opportunités de marchés, nous a permis de développer des méthodologies de travail à la fine pointe et de repenser complètement la manière dont nous produisons notre contenu d’animation », indique Louis-Simon Ménard, PDG, Groupe de divertissement Digital Dimension.
Les filiales étrangères, une force d’attraction et de rétention du talent
Depuis son établissement à Montréal en 2008, le Centre de technologie et de développement logiciel de Morgan Stanley a connu une croissance soutenue. Il accueille aujourd’hui 1 200 technologues et informaticiens. La multinationale, présente dans 42 pays, a notamment choisi de s’établir dans la métropole pour la disponibilité des talents. Morgan Stanley recrute partout dans le monde et cible des étudiants locaux et étrangers, dont plusieurs ont à choisir entre des postes à Montréal et d’autres grandes villes. En offrant des emplois stimulants, elle attire dans la métropole les plus grands cerveaux du secteur mondial des TI.
« Vivre à Montréal constitue un net avantage pour nos employés. Ils viennent de tous les coins du monde et aiment le côté cosmopolite de la ville », assure Alan Vesprini, directeur général, Morgan Stanley.
Les entreprises étrangères sont également à la base de 38 % des dépenses d’entreprise en R-D au Canada (Statistique Canada, 2016), ce qui indique des milieux de travail stimulants pour les travailleurs.