L’initiative Global Open Data for Agriculture and Nutrition déménage son siège social à Montréal
L’organisme, qui s’est donné pour mission de promouvoir la sécurité alimentaire et d’enrayer la famine à l’échelle mondiale, compte tirer avantage de la réputation grandissante de Montréal comme leader en technologie.
Global Open Data for Agriculture and Nutrition (GODAN) annonce le déménagement de son siège social d’Oxford au Royaume-Uni à l’Université McGill de Montréal. La mission de l’organisme vise à promouvoir la sécurité alimentaire et à enrayer la famine dans le monde, grâce aux politiques de données ouvertes dans les domaines de l’agriculture et de la nutrition.
En 2018, GODAN a reçu 12 offres d’hébergement de son siège social pour passer à la prochaine étape de sa mission. L’organisation bénéficiera d’un financement administré par Montréal International, au nom de de la Ville de Montréal, du gouvernement du Québec et du gouvernement du Canada. Elle est gérée par un conseil composé d’organisations donatrices, notamment le Forum mondial sur la recherche agricole (GFAR), l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (ONUAA), le Département du développement international du Royaume-Uni (DfID), les gouvernements de l’Inde, de la Chine, du Mexique, de l’Allemagne, des Pays-Bas, du Canada, et la Ville de Montréal.
Le projet GODAN a vu le jour lors d’une discussion entre des dirigeants du monde entier sur le potentiel des données ouvertes, dans le cadre du Sommet du G8 en 2012. L’initiative a été présentée au reste du monde en avril 2013, lors du Sommet du Partenariat pour un gouvernement ouvert. Des dirigeants ont alors pris l’engagement d’enrayer la famine à l’échelle planétaire grâce aux données ouvertes. L’organisation a lancé sa mission en 2015 avec la création d’un secrétariat chargé de bâtir un système d’appui de haut niveau ainsi que de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie d’optimisation de la production agricole basée sur les données ouvertes.
Le directeur général de GODAN, André Laperrière, s’est dit ravi d’annoncer le prochain chapitre du projet GODAN. « Nous sommes reconnaissants du soutien de nos partenaires dont l’Université McGill, Montréal International, la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec et le gouvernement du Canada. Grâce à cette collaboration, nous aurons accès à un bassin de talents en recherche et technologie inégalé pour atteindre notre objectif d’une planète meilleure, sans famine. »
L’Université McGill donne accès à une expertise reconnue mondialement en recherche sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, grâce à ses installations de recherche et ses scientifiques internationalement primés. Anja Geitmann, professeure et doyenne de la faculté des sciences de l’agriculture et de l’environnement à l’Université McGill a déclaré : « Les projets d’envergure internationale liés aux technologies émergentes de données agricoles maximisent le potentiel de recherche et optimisent les normes et la communication de données. Grâce aux interactions continues entre le personnel académique de McGill incluant l’équipe de l’Institut Margaret A. Gilliam pour la sécurité alimentaire et les organisations qui mènent ces projets, il est possible d’appliquer les résultats de recherche aux besoins précis des intervenants du monde agricole et du public.
Le concept de partenariat de GODAN coïncide avec l’objectif stratégique de la Faculté, qui consiste à favoriser les innovations scientifiques dans les secteurs agricole et agroalimentaire grâce à sa capacité croissante de mettre à profit l’informatique dans les processus de production et de distribution des aliments et des biomatériaux.
Dotée d’une grande expertise dans l’accompagnement des organisations internationales, Montréal International a appuyé GODAN dans son projet d’implantation. « Nous sommes ravis d’accueillir GODAN, qui fait maintenant partie de la plus grande communauté d’organisations internationales au Canada et en Amérique du Nord, juste après Washington et New York. La mission de GODAN, combattre la famine, constitue un enjeu crucial dans le monde actuel. Nous sommes heureux que l’initiative soit opérée à partir de notre métropole », a affirmé Hubert Bolduc, président-directeur général de Montréal International.
Nadine Girault, ministre des Relations internationales et de la Francophonie se réjouit également de cette annonce. « Le Québec est fier d’accueillir dans sa métropole le Global Open Data for Agriculture and Nutrition (GODAN), qui se joint ainsi aux 66 organisations internationales qui y sont déjà établies. Montréal, avec sa forte concentration de chercheurs et d’organismes internationaux, notamment dans le secteur du numérique et de l’intelligence artificielle, démontre encore une fois son leadership. L’installation de GODAN au Québec répond à l’intérêt grandissant de notre gouvernement à l’égard des enjeux liés à la sécurité alimentaire, mais elle confirme aussi son statut d’acteur crédible auprès des grandes organisations internationales. »
« L’arrivée du siège social de GODAN à Montréal est une excellente nouvelle. Les recherches menées par l’organisation internationale vont certainement aider notre administration à poursuivre ses efforts afin de soutenir le développement de l’agriculture urbaine et de la sécurité alimentaire », a déclaré Mme Valérie Plante, mairesse de Montréal.
GODAN a connu de nombreux succès au cours des quatre dernières années. Son réseau, qui compte près de 1 000 partenaires dans 115 pays, lui permet de combiner le pouvoir de réflexion de gouvernements, d’ONG et d’organisations du secteur privé qui ont un but commun : mettre à profit les données et les technologies agricoles pour lutter contre la famine et la malnutrition.
« 3,1 millions d’enfants meurent de malnutrition chaque année, selon les données fournies l’an dernier par UNICEF. Plus de la moitié des décès d’enfants dans le monde entier en 2018 étaient attribuables à la malnutrition et à la famine. La productivité agricole doit garder le rythme de la croissance fulgurante de la population mondiale. En collaborant avec nos partenaires, nous pouvons exploiter le potentiel des données ouvertes pour faire de la famine une histoire du passé », a déclaré M. Laperrière.